Après avoir constaté une déformation sur l’avant du cou, une personne va légitimement consulter son médecin traitant. Celui-ci peut avancer l’hypothèse qu’il s’agit d’un goitre et va lui demander d’effectuer une prise de sang. Faut-il s’inquiéter de cela ?
Goitre : doit-on s’inquiéter quand on en a un ?
Si l’on a un goitre, c’est que l’on souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde et que l’on a une tumeur. Celle-ci peut être bénigne ou maligne ; c’est-à-dire qu’elle contient ou non des cellules cancéreuses.
En général, l’apparition d’un goitre s’accompagne d’autres symptômes qui peuvent avoir été constatés par le patient lui-même comme des problèmes de sommeil, la prise de poids alors que l’alimentation est raisonnée ou au contraire, une perte de poids alors que l’on mange normalement voire plus que la normale.
Habitué à cette boule sur la gorge ; qui parfois se localise près de la trachée et que l’on voit monter et descendre lors de la déglutition, un patient peut ne pas s’alerter de sa présence. Lors d’un examen médical, on peut lui conseiller de la faire surveiller en allant consulter un spécialiste et en première intention, en demandant des examens complémentaires pour confirmer l’intuition du médecin quant à son origine.
La prise de sang va certainement mettre en évidence un dérèglement de la TSH ; qui sera trop basse ou trop élevée.
Selon les cas, on parle d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie. La présence d’un goitre qui peut être de plus ou moins grosse taille est surtout inesthétique, dans la plupart des cas, mais il se peut qu’en cas de forte déformation, la personne éprouve des problèmes lors de l’élocution, de l’ingestion de ses aliments, voire même ait des difficultés pour respirer.
Dans le cas d’un goitre inesthétique, qui empêche ou rend difficiles des actions vitales et si des examens plus poussés posent un diagnostic de cancer de la thyroïde, il faut songer à une ablation partielle ou totale de cette glande minuscule qui se trouve au niveau du cou, mais qui régule bon nombre de choses dans le corps humain.
Le spécialiste que l’on va alors voir pour ce type d’opération et qui va en apprendre davantage au patient sur cette pathologie malheureusement très commune s’appelle un endocrinologue.
Comment faire partir un goitre ?
Un goitre ne peut pas partir de manière naturelle. S’il ne gêne pas la personne et que la tumeur est bénigne, il lui sera de toute façon proposé de prendre un traitement afin de corriger le dysfonctionnement ; le but étant de se rapprocher le plus des chiffres acceptables en la matière et qui oscillent entre 0.4 et 4 mUl/l.
Mais en cas de cancer ou de gêne notoire, qu’elle soit fonctionnelle ou esthétique, l’opération chirurgicale sera le seul moyen de le faire disparaitre.
L’ablation partielle ou totale de thyroïde sera compensée par la prise à vie d’un médicament et des prises de sang régulières seront effectuées afin de réguler le taux de TSH.
Cette opération est très courante et ne pose généralement pas de problème même si, comme dans chaque opération, il existe une part de risque que le chirurgien expliquera à son patient.
Tout est fait pour minimiser ce risque post-opératoire, avec l’intervention toujours possible d’une équipe pluridisciplinaire, en cas de besoin.
Il est tout à fait possible de vivre, même sans thyroïde, mais l’ablation totale n’est envisagée que dans les cas les plus graves.
Les médecins préfèrent toujours conserver ne serait-ce qu’un reliquat de cette glande essentielle, même si les traitements médicamenteux proposés pour la remplacer sont très efficaces et leur action surveillée par la suite par un endocrinologue.